Angoulême 2018

Evènement

29/01/2018

Fauve d'Or - Prix du meilleur album : La saga de Grimr de Jérémie Moreau  chez Delcourt
Une quête d’identité tragique dans un décor grandiose. Le héros y est confronté à chacun des piliers de la culture islandaise : le prestige de la généalogie, le culte de la loi et la superstition. 1783. L’Islande, accablée par la misère, doit encore subir le joug du Danemark. Et le sort de Grimr, devenu orphelin, est plus cruel encore dans ce pays où l’homme se définit d’abord par son lignage. Doté d’une force impressionnante, il se sait capable de rivaliser avec les plus fameux héros de saga même s’il n’est le fils de personne. Il ne lui manque que l’opportunité de prouver sa valeur…
Prix du public Cultura : Dans la combi de Thomas Pesquet de Marion Montaigne  chez Dargaud
Le 2 juin dernier, le Français Thomas Pesquet, 38 ans, astronaute, rentrait sur Terre après avoir passé 6 mois dans la Station spatiale internationale. La réalisation d'un rêve d'enfant pour ce type hors-norme qui après avoir été sélectionné parmi 8413 candidats, suivit une formation intense pendant 7 ans, entre Cologne, Moscou, Houston et Baïkonour? Dans cette bande dessinée de reportage, Marion Montaigne raconte avec humour ? sa marque de fabrique ? le parcours de ce héros depuis sa sélection, puis sa formation jusqu'à sa mission dans l'ISS et son retour sur Terre.
Prix spécial du jury : Les amours suspendues de Marion Fayolle  chez Magnani
Un homme marié ne peut s'empêcher de regarder les femmes et de leur plaire, de se sentir désiré par elles. Il charme les femmes mais arrête tout systématiquement avec elles au moment où leur amour pourrait s'accomplir. Il fige les sentiments à l'instant même où l'attirance est la plus grande. Cet homme se protège ainsi contre les souffrances et les déceptions qui pourraient anéantir la beauté et le réconfort qu'il trouve dans ces relations platoniques. Cet homme conserve précieusement toutes ses relations inaccomplies - ses amours suspendues - dans une chambre secrète ; ses amours suspendues prennent la forme de femmes congelées, statufiées. Souvent, il prend plaisir à s'enfermer avec les souvenirs de ces femmes qu'il a aimées. 
Prix de la série : Happy Fucking Birthday de Simon Hanselmann chez Misma 
L’avantage de l’univers de Simon Hanselmann, c’est que l’on peut y entrer par n’importe quel album. Chacun est composé de récits complets plus ou moins longs, mettant toujours en scène au moins trois personnages : la sorcière Megg, le chat Mogg et Owl, leur colocataire et souffre douleur préféré. On retrouve ici tous les éléments d’une sitcom pour adultes. Le temps et les mésaventures des héros n’ont pas d’impact sur eux d’une histoire à une autre, la majorité des récits commençant, se déroulant ou se terminant sur le canapé du salon, où Megg et Mogg se défoncent à diverses drogues plus ou moins dures quand ils ne sont pas complètement saouls.
Prix Révélation : Beverly de Nick Drnaso chez Presque Lune
Qui a dit que les gens ordinaires n'avaient pas d'histoire ? Certainement pas cet auteur de l'’Illinois né en 1989 qui, dans ce recueil à la facture graphique plus que séduisante (et glaçante), explore la psyché de la classe moyenne américaine en exposant la banalité de son quotidien. Banalité apparente d'un sitcom - comme son titre semble l'indiquer - mais qui laisse se dévoiler la richesse et la complexité des sentiments.
Prix Jeunesse : La guerre de Catherine de Julia Billet et Claire Fauvel chez Rue de Sèvres
Capturer l'instant parfait ou plutôt, attendre qu'il se révèle au photographe patient qui l'immortalisera sur sa pellicule. C'est ce que fait Rachel avec son Rolleiflex, cadeau précieux du mari de la directrice. La fillette a été confiée par ses parents aux bons soins de la Maison des enfants de Sèvres. Dans cet établissement progressiste, les écoliers s'épanouissent à l'abri des retombées des combats. Mais en ce début de 1940, les premières mesures antisémites tombent et pour sauver sa vie, Rachel devient Catherine Colin. Changement de nom certes, mais grâce à l'objectif de son instrument, elle gardera, tout au long de son périple, son regard acéré et empreint d'humanité sur ce monde brutal.
Prix du Patrimoine : Je suis Shingo de Kazuo Umezu chez Le Lézard Noir
Rêveur au tempe?rament singulier, le jeune Satoru, en dernie?re anne?e d’e?cole primaire, se distingue un peu de ses copains et suscite souvent leur moquerie. Un soir, son pe?re, qui travaille dans une petite usine de quartier, annonce qu’un robot va inte?grer l’entreprise. Obnubile? par l’ide?e de le rencontrer, Satoru va pouvoir re?aliser son re?ve a? l’occasion d’une visite scolaire organise?e par son e?cole. Il fait ainsi la connaissance du robot Monroe, mais aussi de Marine, en visite avec un autre groupe scolaire. De?s le premier regard, Satoru et Marine ressentent une e?trange proximite?, a? l’intensite? inexplicable. Ils vont prendre l’habitude de se retrouver pour aller jouer avec le robot...
Prix Polar Sncf : Jean Doux et le mystère de la disquette molle de Philippe Valette chez Delcourt
Cette farce, menée tambour battant, se veut une parodie de la vie de bureau, du libéralisme économique et des films d’aventure. L’action ne manque d’ailleurs pas et les retournements les plus improbables abondent. Tout au long de ces deux cent cinquante pages, le lecteur sourit alors qu’il note que le document qui coince dans le déchiqueteur est une lettre de refus pour le projet Jean Doux et le mystère de la disquette molle, lorsque le personnage principal escalade un mur de classeurs haut de plusieurs dizaines de mètres ou quand il réfléchit à la chimérique broyeuse de niveau 12. 
Prix de la BD alternative : Bien Monsieur 
Désormais semestrielle et imprimée en offset, la revue s'est accordé 40 pages de plus pour porter un regard tendre/cruel/humoristique/analytique sur notre société. L'équipe des auteurs s'agrandit, notre enthousiasme avec. 

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